La Confiance : Un Pilier Essentiel pour le Niger

La confiance, est cette petite chose qui, « si on la supprime, (elle) peut détruire le gouvernement le plus puissant, l’entreprise la plus prospère, l’économie la plus florissante, la direction la plus influente, l’amitié la plus solide, la personnalité la plus forte, l’amour le plus profond », disait Stephen M.R Covey.

Il disait aussi que la confiance est le facteur qui change tout !

Jim Burke (ex PDG de Johnson & Johnson), disait « Sans confiance, vous n’obtiendrez pas le succès. Le mot « confiance » englobe presque tout ce vers quoi vous pouvez tendre et qui vous aidera à réussir… ».

S’il y’a une chose que le CNSP a réussi jusqu’ici, c’est de redonner CONFIANCE à une bonne partie de nigériens vis-à-vis du pouvoir.
Cette bonne partie de Nigériens avait arrêté de croire qu’elle connaîtra un jour la justice sociale et la transparence dans la gestion du pays. Elle avait arrêté de croire qu’un jour, elle aura le sentiment que le pays appartiendra à tous les Nigériens, tellement qu’il était sous coupe réglée d’une autre partie de nigériens qui avaient oublié son serment devant Dieu et devant les hommes.

Puis, il y’a eu ce matin du 26 juillet. L’odeur de l’espoir a fait oublier, à beaucoup de personnes, la manière et les circonstances dans lesquelles cet espoir est né. Ils ne regardaient que l’espoir lui-même. Car, il y’avait des promesses fortes, au profit d’un Niger nouveau.
Et tout le monde (ou presque) s’y était mis, à sa manière, pour que ses promesses deviennent réalité. Car, tout le monde (ou presque) y croyait.

On dit que « quand tu fais une promesse, tu crées l’espoir. Et quand tu tiens ta promesse, tu crées la confiance ». Eh bien, la population semblait avoir donner sa CONFIANCE (directement) au pouvoir, sans même attendre de voir les promesses se concrétiser.

D’ailleurs, cette confiance a nourri une âme commune autour du pouvoir, dans des moments charnières de la vie de la nation. Cette communion est plus puissante que n’importe quelle arme ! Elle peut encore gagner plusieurs autres batailles!

Seulement, 8 mois plus tard, des messages d’inquiétude commencent à se faire entendre par cette même partie qui avait eu totalement CONFIANCE.
Certains de ces messages s’impatientent concernant la vision pour le pays, tandis que d’autres s’adressent à certaines mesures prises par nos autorités.

Il est vrai que nous sommes dans une situation difficile, avec des ennemis toujours prêts à en découdre…
Il est vrai aussi que d’habitude, l’armée ne communique pas beaucoup, d’où son surnom de « grande muette »…
Il est vrai aussi qu’en matière de prise de décision, le chef n’a pas à se justifier à tout bout de champ…
Il est vrai aussi qu’on ne peut pas tout communiquer, surtout dans les situations actuelles…

Etc.

Mais, il est tout aussi vrai qu’il ne faut pas ignorer les appels et les attentes du soldat invisible (donc le plus valeureux), à savoir le PEUPLE.

Il ne s’agit pas d’écouter le peuple pour gouverner, mais de gouverner en parlant au peuple. Pas seulement en l’écoutant!

Une décision, même si elle semble controversée, n’entame pas forcément la CONFIANCE d’un peuple. En revanche, le manque de communication peut détruire la CONFIANCE la plus solide. Car, la communication est le pont vers la CONFIANCE.

Ce qui fait la force d’une armée (la non-communication, entre autres) ne doit pas devenir son talon d’Achille vis-à-vis de son soldat invisible: le PEUPLE

Jean Paul Sartre disait que « La confiance se gagne par goutes et se perd par litres ». Mais on a l’impression que celle du peuple avec le CNSP ne s’est pas gagnée par goutes, mais par TORENTS entiers. Alors, il faut la conserver !

Le Niger a besoin de ce carburant (CONFIANCE) pour avancer, plus qu’il n’a besoin de son pétrole brut ou de toute autre ressource naturelle.

Alors, merci de la préserver !

Dr Mamane OUMAROU