Le service de la dette publique effectivement payé en 2021 se chiffre à 542,7 milliards de FCFA, réparti à raison de 92,4 milliards de FCFA pour la dette extérieure et de 450,3 milliards de FCFA pour la dette intérieure dont 239,0 milliards de FCFA de bons du trésor. En 2021, l’analyse de la viabilité de la dette indique que le Niger fait face à un risque de surendettement modéré et n’a pas enregistré d’arriéré de paiement extérieur. La politique de financement est centrée sur le recours aux ressources concessionnelles et les emprunts sur le marché intérieur de l’UEMOA.
La croissance économique du Niger est ressortie à 1,3% en 2021 après 3,6% enregistrée en 2020, en lien principalement avec la mauvaise campagne agricole et le contexte globalement peu favorable à l’activité économique marqué par l’accentuation de la crise sécuritaire et la pandémie de Covid-19. La tenue satisfaisante des activités des secteurs secondaire (+4,1%) et tertiaire (+4,4 %) a permis d’atténuer le fort repli de la croissance du secteur primaire (-4,5 %). En 2022, l’économie devrait enregistrer une croissance de 7,0%, malgré la situation de la pandémie (variant Omicron) et les menaces sécuritaires sur le territoire national. Cette évolution de la croissance serait imputable à tous les secteurs d’activités, en particulier le secteur primaire qui bénéficierait d’une intensification des dépenses publiques consacrées à la modernisation de l’agriculture dans le cadre de l’I3N et des projets structurants du développement rural. Toutefois, les incertitudes liées aux aléas climatiques et aux menaces sécuritaires risquent de limiter les efforts du Gouvernement.
En 2021, le déficit budgétaire de base s’est détérioré à 6,1 % du PIB contre 5,3 % en 2020 en raison de l’augmentation des dépenses d’investissement publiques engagées dans les projets d’infrastructures économiques et sociaux. Cette situation rend difficile l’atteinte du critère de convergence de l’UEMOA pour le déficit budgétaire global de 3% du PIB d’ici 2024, réduisant ainsi l’espace budgétaire et augmentant les besoins de l’aide financière extérieure dont celle à chercher dans le cadre du nouveau PDES 2022-2026.
L’analyse de la balance des paiements révèle un déficit de 80,0 milliards de FCFA du solde global en 2020 après l’excédent de 317,9 milliards de FCFA de 2019. Ce déficit résulte entre autres d’une détérioration de la balance courante imputable principalement à la balance des biens et services et au compte du revenu secondaire. En outre, le solde du compte financier s’est dégradé en lien avec la chute des investissements directs étrangers et des investissements de portefeuille contraire[1]ment au compte de capital qui s’est amélioré grâce essentiellement aux transferts en capital reçus par l’Etat. En perspective, le solde global devrait s’améliorer en raison du démarrage de l’exportation du pétrole brut, via le pipeline actuellement en construction entre le Niger et le Bénin, à partir de 2023. En ce qui concerne l’exercice budgétaire 2021, les recettes totales (dons compris), ont représenté 18,1% du PIB contre 17,6 % en 2020. Cette situation s’explique par le rebond des recettes de 5,2% et des dons de 12,9%. L’augmentation des dons provient essentiellement de la hausse des dons projets (19,9%), en lien la mise en œuvre accélérée du PDES. Quant aux dépenses publiques, elles se sont établies à 2006,6 milliards, soit 24,3% du PIB. Elles sont composées des dépenses courantes de 868,1 milliards (10,5% du PIB) et des dépenses d’équipement de 1079,3 milliards (13,0% du PIB)
L’encours de la dette publique du Niger était estimé à 4 208,1 milliards de FCFA (soit 50,9 % du PIB nominal) au 31 décembre 2021 contre 3 510,4 milliards de FCFA à la même période de l’année 2020 (44,4 % du PIB nominal). Il est composé de 2 731,8 milliards de FCFA de dette extérieure et de 1 476,3 milliards de FCFA de dette intérieure.
Le service de la dette publique effectivement payé en 2021 se chiffre à 542,7 milliards de FCFA, réparti à raison de 92,4 milliards de FCFA pour la dette extérieure et de 450,3 milliards de FCFA pour la dette intérieure dont 239,0 milliards de FCFA de bons du trésor. En 2021, l’analyse de la viabilité de la dette indique que le Niger fait face à un risque de surendettement modéré et n’a pas enregistré d’arriéré de paiement extérieur. La politique de financement est centrée sur le recours aux ressources concessionnelles et les emprunts sur le marché intérieur de l’UEMOA.