Plus important encore, le Niger manque de mesures protégeant les lanceurs d’alerte, alors qu’il s’est engagé à les introduire en ratifiant la Convention des Nations Unies.
En outre, la loi Nigérienne ne reconnaît pas les employés ou les citoyens qui dénoncent les crimes et les dangers en tant que lanceurs d’alerte. En somme, le Niger n’a pas de mécanismes juridiques pour protéger les lanceurs d’alerte contre les représailles et les poursuites. Outre la HALCIA, qui est limitée aux plaintes de corruption et de fraude, il n’existe pas d’organismes gouvernementaux qui se spécialisent dans la réception ou le traitement des rapports des lanceurs d’alerte, des employés ou des citoyens. Les agences gouvernementales et les entreprises privées ne sont pas tenues de mettre en place des canaux internes de déclaration. Même si certaines lois obligent les employés de signaler une mauvaise conduite, il n’existe pratiquement aucun moyen sûr de le faire.
En effet, le Niger ne dispose pas des normes les plus essentielles nécessaires pour protéger et appuyer les lanceurs d’alerte, qu’ils travaillent dans le public ou le privé.
Global Integrity a observé au Niger, qu’il y a « une tendance inquiétante à ce que lorsque les affaires de corruption se retrouvent devant les tribunaux, les juges s’intéressent davantage aux sources d’information du lanceur d’alerte qu’au cas de corruption en question. C’est particulièrement le cas lorsque la personne accusée de corruption est un politicien. »
A propos des lanceurs d’alerte du secteur privé, l’organisation affirme qu’ils, « sont généralement victimes de conséquences négatives. Ils peuvent perdre leur emploi, tout espoir de promotion, mais peuvent aussi être victimes de diverses formes d’intimidation. »